Notre nouvelle revue cotonnière est en ligne. Retrouvez la dans la page 'Publications'. En raison du COVID-19 notre filière subit de plein fouet une terrible crise. Toutefois, comme vous le verrez à la lecture des différents articles que nous publions, les acteurs de notre filière font preuve d'un dynamisme sans faille. Recherche, développement, innovation, pugnacité, sont les mots qui caractérisent le mieux leur action. .
Chers membres, mesdames, messieurs,
Merci à vous tous qui êtes venus souvent de loin, participer à notre réunion cotonnière de Deauville.
Certains d’entre vous ont continué leur voyage vers Genève et même jusqu’à Liverpool.
Nous espérons que vous êtes maintenant tous bien rentrés chez vous.
L’Association Française Cotonnière qui fêtait ses 129 ans cette année, s’est réunie à Deauville le lundi 30 septembre et mardi 1er octobre. Plus de 300 personnes en provenance des cinq continents ont participé à notre manifestation. Toutes les catégories professionnelles représentant l’ensemble de la filière, intervenant directement ou indirectement dans le commerce du coton brut, étaient représentées : négociants, producteurs, exportateur, contrôleurs, transitaires, mais aussi banques, compagnies maritimes, compagnies d’assurance…
Les participants se sont retrouvés le lundi autour d’un cocktail de bienvenue.
La journée du mardi a débuté par un séminaire proposé par l’Association Française Cotonnière et l’Association Cotonnière Africaine. Les débats ont été dirigés par le président de l’AFCOT, monsieur Curt Arbenz et le premier vice président de l’ACA, monsieur Ibrahim MALLOUM.
Monsieur Michael EDWARDS, directeur chez Cotton Outlook, monsieur Younoussa IMOROU ALI, Conseiller Technique pour CMiA et monsieur Wilfried A.G. YAMEOGO, Directeur Général de la SOFITEX, ont tour à tour traité de sujets qui sont au cœur des préoccupations du monde cotonnier.
Pour retrouver leur présentation ainsi que toutes les photos des différents moments de ces journées, rendez vous sur le nouveau site de l’AFCOT dans la rubrique ‘ Nos évènements’ puis Deauville 2019.
Ce site est fait pour vous. En effet, toujours soucieux de vous proposer plus de services, une refonte complète de notre site a été effectuée. D’un point de vue technique, notre site dispose d’une nouvelle arborescence qui simplifie la navigation. Son nouveau format est également pleinement adapté aux tablettes et smart phones. Au-delà de ces aspects techniques, vous retrouverez toutes les pages dédiées au monde du coton ainsi que de nouvelles rubriques. N’hésitez pas à le consulter.
Tous les participants étaient ensuite conviés à un déjeuner convivial. L’après midi a été consacré aux rencontres, avant que tous les participants ne se retrouvent pour le cocktail de début de soirée, suivi du diner de gala.
Lors de son discours, le président de l’AFCOT a rappelé les évènements marquants de cette année cotonnière ainsi que ceux de notre association. Son discours est également en ligne sur notre site.
Le président et le Comité de Direction de l’AFCOT remercient les trois conférenciers ainsi que toutes les personnes qui nous ont honoré de leur présence.
Ils vous donnent rendez-vous en octobre 2020 au Méridien Beach Plaza, 22 avenue Princesse Grace, Monte Carlo, Monaco
Réunion cotonnière de Deauville, 30 septembre et 1er octobre 2019
Discours de monsieur Curt ARBENZ
Très chères Dames, chers Messieurs,
chers invités,
chers membres,
Après notre petit détour à Monaco en 2018, nous nous retrouvons à Deauville. Pour ceux qui sont avec nous pour la première fois, Deauville est à une quarantaine de kilomètres au sud du Havre, ville où a été fondée notre association en 1890. Alors que le Havre a un riche passé de port d’importation de produits d’Amérique et d‘Afrique ; Deauville est connu depuis longtemps comme station balnéaire. L’Hôtel Royal a été construit avant la première guerre mondiale !
Libérée par les forces alliées en aout 1944, Deauville est aussi connu pour son Festival du cinéma Américain. Rassurez-vous, ce soir pas de cinéma, pas de strass, pas de paillettes, seul un réel plaisir, celui de Nous retrouver une fois encore entre véritables acteurs de la filière cotonnière. C’est le coton qu’est à l’affiche et Vous en êtes les stars !
Sans oublier notre après-midi networking, nous avons eu une passionnante et enrichissante matinée de séminaires, grâce surtout aux présentateurs que nous avons tous énormément apprécié. Michael Edwards – un fidèle présentateur à l’Afcot –nous a présenté une nouvelle fois une analyse précise du marché – suivi de Younoussa Imorou Ali qui nous a parlé du développement durable et du label Cotton made in Africa et de leurs activités en Afrique de l’Ouest – puis – grand honneur pour moi, – Wilfried Yameogo – nous a dévoilé les secrets de la relance durable de la production et divers projets au Burkina.
Au nom de tous, je remercie vivement et félicite ces intervenants pour leurs performances et engagement !
C’est quoi l’AFCOT ? C’est 129 ans d’existence au service du coton. Notre association compte près de 60 sociétés membres et a cinq objectifs fondamentaux :
Soucieuse de vous proposer plus de services, l’association évolue et une refonte complète de notre site internet a été effectuée. Navigation simplifiée, adaptation au format des tablettes et Smart phone, tout y est !
Vous retrouverez toutes les pages dédiées au monde du coton, des nouvelles rubriques, et d’ici quelques jours, toutes les photos de cette journée seront en ligne ! Tapez : AFCOT.org
Un autre exemple de notre quête de l’excellence. Vous avez certainement remarqué que la journée avait un leitmotiv ’durable’. Dans ce même état d’esprit, nous avons créé une nouvelle commission que nous appelons avec grande affection le « COMETHI ». Cette commission est née à la suite de diverses attaques plus ou moins directes et agressives faites envers certains négociants et quelques producteurs africains dans la presse européenne. Craignant l’éventualité d’une nouvelle attaque mal fondée mais potentiellement néfaste pour la réputation de notre industrie, le Codir a pu en quelques semaines définir buts et missions pour cette commission éthique naissante, laquelle est présidée par Cindy Deza-Nana, elle-même appuyée de près par Philippe Bourgeois, Lassana Kargougou, Gérald Estur, et Frédéric Viel.
Un des buts de cette commission est de constituer au plus vite une base de données centrale regroupant tous les efforts durables, environnementaux et sociaux de tous nos membres et partenaires, ceci afin d’être armé d’arguments et d’être en mesure de communiquer publiquement en tant qu’industrie unie en cas d’attaque. L’ambition étant, de ne jamais nous retrouver sans défense en face d’actions de discréditation ou de boycotts du coton Africain par de grandes chaines de distribution, des labels ou par divers médias.
En avançant dans ce projet, nous avons été époustouflés de constater le nombre de projets sociaux qu’avaient été achevés bien avant la fondation du Cométhi, non seulement les producteurs, mais aussi CMiA et BCI ont beaucoup de mérite. Je tiens à dire chapeau à ces acteurs pour leur clairvoyance et nous prions à tous de continuer à bien vouloir collaborer avec le COMETHI et de leur livrer toutes les informations pertinentes afin que nous tous dans cette salle puissions être rester à l’abri de critiques mal fondées. Je souligne que le COMETHI a aussi mission d’assistance. Il se tient à disposition des producteurs qui ont pris du retard dans le domaine pour leur porter conseils.
En parallèle à cela, le Cométhi étudie l’amélioration de notre charte éthique qu’es quelque peu simple.
Somme toute, je vous rassure, notre association est vivante et novatrice, soutenue par des finances solides grâce à nos membres.
Coté affaires, le développement des prix au long des 12 derniers mois était très peu compliqué, Michael Edwards nous l’a rappelé ce matin même. Juste quelques jours avant notre séminaire 2018, l’administration américaine a fait entrer en vigueur une nouvelle phase de tarifs sur diverses marchandises chinoises. Depuis, la guerre commerciale sino-américaine et les tweets de Monsieur le Président Trump ont pris le dessus, et la production cotonnière a dépassé la demande. Après cette première année de présidence morose, je vous dois d’essayer de vous proposer des arguments potentiellement positifs pour la deuxième année. En voilà quatre :
J’arrête de parler du marché et reviens sur le thème de la durabilité. Pourquoi ? C’est simple, quand nous avons commencé à réfléchir sur la question, je me suis rendu compte qu’en fait, je ne savais pas grand-chose sur le sujet et j’ai dû me plonger dans des publications pour m’éclaircir.
Le rapport Brundtland de 1987 explique : « Le développement durable répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». En allant plus loin, j’ai appris que le développement durable ne se réduit pas à la protection de l’environnement, ni au social. Effectivement, la théorie dit que le développement durable se repose sur 3 piliers, ou cercles, on peut résumer en parlant des « 3 P ». Personnes, Planète et Profit. Ou encore, Social, Environnemental et Economique. On entend aussi l’expression « Triple Bilan ».
D’après mes souvenirs, dans le hype médiatique des Facebook, Instagram, Tweeter ou autre, j’ai souvent entendu parler de Personnes et de Planète, mais je manque de souvenirs pertinents au tour du 3eme Pilier : « Profit ». Certes, j’ai pu trouver quelques définitions académiques, mais pas vraiment beaucoup d’exemples concrets à vous évoquer. Il semblerait que l’interprétation de ‘durabilité économique’ est déjà en elle-même assez subjective…
Je résume mes découvertes avec la définition suivante : « l’aptitude d’un projet ou d’une filière à maintenir un certain niveau de productivité économique de manière autonome ».
Le projet sera durable dès qu’il pourra se maintenir en vie par ses propres moyens.
En fait, le jour que les aides extérieures seront superflues, nous aurons réussis notre lutte pour la durabilité. Dans la pratique, qu’est-ce que cela implique pour nous, qui sommes fortement liés par la production cotonnière Africaine ?
Il est notre devoir tout au long de la chaine d’approvisionnement d’aider – le paysan en particulier – à subvenir à leurs besoins en respectant personnes et planète autour d’eux. Pour cela, nous devons continuer à sécuriser revenus, en augmentant la rentabilité. Non pas en subventionnant les prix de coton graine ou autre, ni en doublant la superficie cultivée de chacun, mais en leur donnant les connaissances et moyens techniques nécessaires pour augmenter leurs rendements aux champs en respectant la nature et en valorisant le produit.
En vous laissant avec cette réflexion, je vous remercie de m’avoir écouté et me réjouis de vous retrouver en octobre de l’année prochaine pour la Conférence et Diner Annuel de l’AFCOT 2020 à Monte Carlo !
Je vous invite après à passer au bar prendre ensemble un pour la route, Merci d’être là, et bonne soirée à tous !
Curt ARBENZ
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