Brochure AFCOT 2020

68 AFCOT 2020 • Un dispositif performant d’approvisionnement et de distribution des intrants ; • Le renforcement régulier des capacités des producteurs en matière d’organisation interne, de gestion et d’itinéraires techniques ; • Une implication croissante des producteurs dans les prises de décisions majeures qui engagent la filière. Toutefois, des faiblesses non négligeables qui pourraient remettre en cause la pérennité des acquis relevés méritent d’être soulignées : • Les difficultés de recouvrement intégral des crédits octroyés aux producteurs sans garantie de remboursement en dehors de la production de coton graine et dont les arriérés s’élèvent actuellement à plus d’un milliard de Franc CFA, accumulés depuis les années de crise (2005-2010). Ce qui constitue une menace sérieuse à la continuité du système interne de crédits aux producteurs en absence d’un système de financement extérieur ; • Le manque de statut légal du cautionnement solidaire entre les agriculteurs, à la base du système de crédit. En effet, cette disposition contractuelle qui exige aux producteurs de se réunir en groupes de trois à quatre exploitants afin de bénéficier des crédits intrants et de se cautionner mutuellement pour le remboursement, ne s’appuie sur aucune base formelle contraignante pouvant permettre de pérenniser les acquis. Elle génère au contraire de nombreux conflits entre les agriculteurs donnant régulièrement lieu à des revanches portant atteinte au système de production ; • Des difficultés de coordination des rôles entre les deux entités peuvent également apparaitre en raison de l’emboitement des contrats et des prérogatives réglementaires. Dans ces conditions, la révision des conventions qui existent entre les deux parties s’avère nécessaire pour une meilleure identification des responsabilités dans l’accompagnement technique des producteurs de coton. Pour améliorer la gouvernance générale de la filière, le plan de redressement de la Sodécoton validé en 2017, recommande la mise en place d’un cadre interprofessionnel performant qui redéfinirait la répartition des rôles et des responsabilités des deux entités. Un tel cadre institutionnel renforcerait la visibilité sur la filière, et la légitimité de ses représentants, et porterait les actions de plaidoyer de la filière auprès des autorités publiques et des partenaires techniques et financiers. Lessons for the future The current industry structure has some major advantages, of which the most important are: • A local organization bringing producers ongoing support and guidance on the production and marketing of cotton harvests; • A secure credit system based on cotton production, which emphasizes productivity and sustainability; • An effective system for supplying and distributing inputs; • Regularly boosting producers’ internal organization, management and cultivation techniques; • The growing involvement of producers in making the major decisions that engage the industry. However, some significant weaknesses that could threaten the gains made need to be stressed: • The difficulties of recovering all the credits granted to producers with no moneyback guarantee outside cottonseed production and whose arrears currently top a billion CFA francs, accumulated since the crisis years (2005–2010). That poses a serious threat to continuity of the internal producer credit system in the absence of an external financing structure; • The lack of legal status for the joint guarantee between farmers, which underpins the credit system. This contract provision, which requires producers to form groups of three to four to receive input credits and stand security for each other for their repayment, is not based on any restrictive formal basis safeguarding the gains made. On the contrary, it generates numerous conflicts between the farmers, regularly leading to acts of revenge that undermine the production system; • Difficulties coordinating the roles between the two entities can also arise due to the overlapping of contracts and regulatory prerogatives. In these conditions, it is proving necessary to revise the agreements between the two parties for better identification of the responsibilities in the technical support of cotton producers. To improve the general governance of the industry, the Sodécoton recovery plan approved in 2017 recommends introducing an effective interprofessional framework that would redefine the allocation of roles and responsibilities between the two entities. Such a framework would increase visibility across the industry and the legitimacy of its representatives, taking the industry’s advocacy efforts to the public authorities and technical and financial partners.

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