Brochure AFCOT 2020

AFCOT 2020 67 Malgré l’engouement initial, les GML montrèrent très vite leurs limites et se sont avérés non rentables du fait de la chute du prix d’achat de coton graine de 89/90 – 92/93 (90 Fcfa/kg à 84 Fcfa/kg en 92), accentuant ainsi le déficit d’exploitation du Service Motorisation. L’expérience pris fin en 1993 et la majorité des tracteurs a été liquidée mais sans contrat de suivi. Chaque acquéreur devait assurer le suivi de son engin en achetant les pièces de rechange au comptant et en supportant les frais de réparation. La réparation était parfois approximative pour les aspects de boite de vitesse et le système de relevage. Aujourd’hui, sur plus de 150 tracteurs vendus aux producteurs en 1993, il ne reste plus que 5 en état moyen de fonctionnement. Par ailleurs, le labour répété avec les charrues à soc au niveau des GML ont conduit à la dégradation parfois irréversible des parcelles. Ce qui a contribué à l’arrêt du programme au profit de la culture attelée, de l’utilisation des herbicides et de la promotion des techniques agroécologiques plus respectueuses du sol. Les nouvelles initiatives de relance de la motorisation tiennent compte de cette expérience en privilégiant des travaux légers moins agressifs sur les sols et l’optimisation du calendrier cultural à travers l’accélération des opérations culturales. La motorisation a été relancée en zone cotonnière en 2014 par un partenariat entre la CNPC-C et le Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT). Ce programme vise l’équipement des gros producteurs en tracteurs de 45 à 75 cv (Sonalika DI 60 cv ou 75 cv), équipés de cultivateurs à dents pour le travail minimum du sol, de semoirs mécaniques à 4 ou 6 rangs et de batteuses à maïs. Les tracteurs et l’outillage subventionnés à hauteur de 40% par l’État sont cédés à la CNPC, qui en assure la distribution aux bénéficiaires. Les équipements sont livrés aux producteurs à crédit, après versement d’un acompte de trois millions de franc CFA. Une cinquantaine de tracteurs ont pu ainsi être octroyés à crédits aux producteurs. Dans ce processus, la Sodécoton assure la formation des conducteurs recrutés par les acquéreurs ainsi que l’entretien et la maintenance légère. Elle s’intéresse également au suivi technique du matériel. La disponibilité en pièces est assurée par la CNPCC à travers la création d’un magasin tampon accessible à tous les utilisateurs. Parallèlement, la Sodécoton a lancé depuis 2012 un programme de création de 4 fermes en régie sur un total de 20 000 hectares où devront être appliqués des itinéraires techniques de haute productivité en grande motorisation et valorisant les techniques agroécologiques. Le matériel expérimenté dans l’une des fermes est composé d’équipements lourds tirés par des tracteurs de 90 à 200 cv (remorque, charrue, herse, gyrobroyeur, semoirs à 06 rangs, épandeurs centrifuges, pulvérisateurs de capacité de 1000 L, etc.). Des récolteuses de coton (cotton picker, cotton stiper) et des récolteuses à maïs (corn picker) ont également été acquises pour expérimentation. Cette option de fermes en régie est abandonné depuis 2016 au profit de la création d’un centre de formation à la motorisation agricole avec pour objectif d‘accompagner la mutation des systèmes de production actuels vers une intensification durable de la production agricole. Des leçons pour l’avenir La structuration actuelle de la filière présente quelques atouts majeurs dont les plus importants sont : • Une organisation de proximité assurant aux producteurs un appui-conseil permanent dans la production et la commercialisation des récoltes de coton ; • Un système de crédit intégré et sécurisé par la culture du coton, qui permet de travailler sur la productivité et la durée ; maintain his vehicle by buying the spare parts in cash and bearing the repair costs. The repair was sometimes approximate for the gearbox and lifting system aspects. Today, of the 150-plus tractors sold to producers in 1993, only five are still in working order. The repeated mouldboard ploughing within the GMLs has also caused sometimes-irreversible damage to the plots. That contributed to the programme’s replacement by animal traction, use of herbicides and promotion of more soil-friendly agroecological techniques. New initiatives to relaunch motorization reflect that experience by prioritizing less aggressive work on the soil and optimizing the production calendar through accelerated production operations. Motorization was relaunched in the cotton zone by a partnership between the CNPC-C and the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development (MINEPAT) in 2014. The programme aimed to bring large producers 45- to 75-hp tractors (60-hp or 75- hp Sonalika DI) equipped with cultivator shanks for minimal soil work, mechanical seeders with four or six rows and maize threshers. The 40% State-subsidized tractors and equipment are transferred to the CNPC, which distributes them to recipients. The equipment is given to the producers on credit, following a down payment of three million CFA francs. Some fifty tractors have been allocated on credit to producers. In this process, Sodécoton trains the drivers recruited by the purchasers as well as providing light maintenance and repair. It also oversees the technical management of materials. The availability of parts is maintained by the CNPC-C through the creation of a buffer stock accessible to all users. In 2012, Sodécoton also launched a programme to create four state-owned farms across a total of 20,000 hectares where high- productivity cultivation techniques had to be applied with heavy motorization and agroecological techniques prioritized. The materials trialled inoneof the farms includedheavy equipment pulled by 90- to 200-hp tractors (trailers, ploughs, harrows, rotary cutters, six-row seeders, centrifugal spreaders, sprayers with a capacity of 1000 L, etc.). Cotton pickers/strippers and corn pickers were also trialled. The programme was abandoned in 2016 and replaced with the creation of an agricultural motorization training centre, which aims to assist the move from current production systems towards sustainable intensification of agricultural production.

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