Brochure AFCOT 2022

AFCOT 2022 51 La relance des activités commerciales post-pandémie, à partir de début 2022, maintient la pression sur le marché du fret avec une forte demande. L’offre de capacité des lignes maritimes s’améliore mais elle est contrecarrée par une inflation des prix de l’énergie et des matières premières. Le conflit en Ukraine qui a démarré en février 2022 ne fait que renforcer davantage cette situation. D’un point de vue assurantiel, l’arrivée de navires de plus grande capacité conjuguée à une hausse générale des prix, a pour effet d’augmenter les besoins en capacité, et donc les risques. L’assureur Axa-XL, indiquait récemment que les nouvelles classes de navires porte-containers transportant 20 à 24 000 TEU peuvent transporter jusqu’à 2 Mds de marchandises par embarquement. Un seul de ces navires par le fond, c’est 7 à 8% des primes annuelles mondiales collectées par la branche transport qui sont perdues. L’assureur se doit de rémunérer cette augmentation du risque. De fait, les assureurs imposent des augmentations de taux pour chaque augmentation des limites des polices de nos clients, l’objectif étant de provisionner cette course au gigantisme à sa juste valeur. En termes de disponibilité, de nouvelles capacités de porte- containers devraient être opérationnelles au cours de l’année 2022 pour se poursuivre jusqu’en 2024/2025. Sauf récession majeure, les frets devraient rester tendus et se relâcher progressivement fin 2022 d’après les analystes du marché du fret. - Quel commerce mondial demain ? Quels sont les défis logistiques ? Parallèlement à cette course au gigantisme, l’amélioration des pratiques opérationnelles et la prévention des risquesmarchandises (choix des containers, leur propreté, enregistreur de température, sacs vacuum…) ainsi que des efforts constants en matière de gestion des flux logistiques (bookings standardisés, réduction durée des transit…) ont eu pour effet de réduire significativement la sinistralité de fréquence - aussi appelée risques attritionnels -. Ces améliorations vont continuer grâce à une traçabilité de plus en plus poussée : depuis l’identification des lots à la production, suivi de l’acheminement terrestre et du transport maritime, du post acheminement jusqu’à l’unité de transformation en produits finis dans le pays de destination, il est aujourd’hui possible de tracker sa marchandise online grâce à des capteurs GPS ou ‘tracker’ qui voyagent avec la marchandise. Au moindre arrêt ou séjour trop long celle-ci durant la phase de transit, ou connaissance d’un événement climatique exceptionnel, l’opérateur peut interroger voire challenger son transporteur sur le déroulé du voyage. En cas de problème ou d’aggravation des risques, ils peuvent conjointement trouver des solutions sans attendre que la marchandise soit perdue. Lecontainerdit « intelligent »,muni decapteurs adaptés auxproduits qu’il transporte (T°C, pression, humidité, …), fait son apparition. Cela va contribuer à réduire les risques au cours du transport. Les emballages des produits et les revêtements des containers sont aussi des grands facteurs de progrès. Ce sont donc aujourd’hui les risques de grande intensité tels que naufrage, incendie, collision qui restent l’épée de Damoclès du marché mondial de l’assurance transport avec l’augmentation des tailles des navires et des valeurs de cargaisons. Les exigences en matière de qualité des navires (âge, pavillon, classification…) et contrôles portuaires vont continuer à se renforcer. Il existe encore des navires vraquiers secs dans certaines régions du globe qui dépassent les 50 ans d’âge et font l’objet d’un faible entretien. Les assureurs sont de plus en plus intransigeants et refusent désormais de les couvrir. the transport industry are lost. The insurer must pay for this increase in risk. In fact, insurers impose rate increases for every increase in our clients’ policy limits, with the aim of provisioning for this race to the top. In terms of availability, new container ship capacity is expected to become operational during 2022 and continue until 2024/2025. Barring a major recession, freight rates are expected to remain tight and gradually ease by the end of 2022 according to freight market analysts. - What would world trade look like tomorrow? What are the logistical challenges? In parallel with this race to the top, the improvement of operational practices and the prevention of goods risks (choice of containers, their cleanliness, temperature recorders, vacuum bags, etc.) as well as constant efforts in terms of logistics flow management (standardised bookings, reduction in transit times, etc.) have had the effect of significantly reducing the frequency of claims - also known as attritional risks. These improvements will continue thanks to increasingly advanced traceability: from the identification of batches at the production stage, to the monitoring of overland transport and maritime transport, to post-transportation to the processing unit for finished products in the destination country, it is now possible to track goods online thanks to GPS sensors or ‘trackers’ that travel with the goods. At the slightest interruption or too long a stay during the transit phase, or knowledge of an exceptional climatic event, the operator can question or even challenge their carrier in the course of the journey. In case of problems or increased risks, they can jointly find solutions before the goods are lost. The “smart” container, equipped with sensors adapted to the products it carries (T°C, pressure, humidity, etc.), is making an appearance. This will help to reduce the risks during transport. Product packaging and container linings are also major contributors to progress. It is therefore today the high intensity risks such as sinking, fire, collision that remain the sword of Damocles in the global transport insurance market with the increase in ship size and cargo value. The requirements regarding ship quality (age, flag, classification, etc.) and port controls will continue to be tightened. There are still dry bulk carriers in some parts of the world that are over 50 years old and poorly maintained. Insurers are becoming increasingly intransigent and now refuse to cover them. The major challenges of world maritime trade are twofold: firstly, coping with the enormity of the means of transport (also subject to the constraints of limiting carbon emissions) and port infrastructures, and secondly, coping with the financial impact that the slightest event such as a pandemic, war, or climatic disorder can have in an increasingly fast-paced and cyber-dependent trade mechanism. This cyber dependence on communication networks is also a major future risk, it is a new type of risk to be added to the previous ones. A «cyber blockage» of software at three or four major ports around the world or the hijacking of a «cyber-hijacked» ship could have equally damaging consequences. This is why, as a marine and transport insurance broker, we take an active approach to covering these risks. We are therefore participating in the deliberations of the France Cyber Maritime Committee to respond and provide insurance solutions in order to maintain a very good level of coverage in the event of damage to goods following the shutdown or misuse of network systems.

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