Brochure AFCOT 2022

AFCOT 2022 37 ARNAUD CLÉRISSE Corporate Risk & Treasury Management, RABOBANK Corporate Risk & Treasury Management RABOBANK À l’heure de rédiger ces lignes, à savoir en cette fin octobre 2022, le sentiment général qui prévaut sur les marchés financiers demeure assez mitigé, pour ne pas dire pessimiste . Certes, la sortie progressive de la crise sanitaire, qui a durement touché l’ensemble de la planète à partir de début 2020 et fait plonger les principales économies mondiales, a constitué un puissant vecteur d’optimisme. Ceci s’est notamment traduit par des taux de croissance que l’on croyait appartenir pour toujours aux 30 Glorieuses (dumoins en ce qui concerne les économies développées), et bien sur par un incroyable rebond des marchés actions, et plus généralement des actifs dits à risques. Toutefois, le tableau s’est malheureusement assombri à partir de fin 2021 et plus encore en cette fin d’année 2022, pour de nombreuses raisons qu’il demeure difficile de mentionner ici de facon exhaustive. Citons tout d’abord le déclenchement du conflit entre la Russie et l’Ukraine au premier trimestre de cette année, qui a pris le monde de court, et dont les conséquences se feront sans doute encore sentir pour de nombreuses années. Outre des tensions géopolitiques (et militaires) à leur apogée depuis la Guerre Froide, les Etats-Unis, les pays de l’Union Européenne et autres alliés ont ainsi décidé de sanctionner Moscou par tous les moyens à leur disposition. L’un des plus significatifs étant le quasi arrêt des importations de matières premières en provenance du géant de l’Est, dont l’énergie (or noir et gaz) constitue le gros du panier. La Russie a certes perdu d’importants debouchés mais elle le compense en partie par une hausse de ses recettes,en raison de la hausse des cours du brut lui-même mais aussi de ses dérivés (essence, diesel,…) qui à l’inverse les pays consommateurs. Ceci alors que l’OPEP+ a récemment annoncé une baisse significative de sa production, en vue de stabiliser le baril (autour des 100 USD à l’heure actuelle) après des années il est vrai moins fastes. Concernant le gaz, la situation s’avère encore plus critique tandis que l’hiver approche pour le Vieux Continent. Ainsi, certains pays - Allemagne en tête – sont très dépendants de l’alimentation par les gazoducs russes, et les sources d’approvisionnement alternatives ne sont pas si nombreuses, pour des raisons de disponibilité de l’offre et de logistique. Pour le Vieux Continent en particulier, cela se traduit par des hausses vertigineuses des dépenses en énergie, mettant déja en péril de nombreuses entreprises et impactant durement les ménages. Plus grave, des mesures de rationnement - voir des coupures ponctuelles - ne sont aujourd’hui plus taboues, At the time of writing, namely late October 2022, the prevailing sentiment in the financial markets remains quite mixed, not to say pessimistic. It must be stated that the gradual exit from the health crisis – which has had a major impact worldwide since early 2020, dragging down the world’s largest economies into a steep dive – has constituted a powerful driver of optimism. This has notably led to growth rates believed to be consigned for eternity to the 30 «glory years» of the post-war period, at least as far as the developed economies are concerned, and, of course, resulting in an incredible rally in equity markets and more generally in so-called risky assets. However, the picture has become gloomier since the end of 2021 and all the more so as 2022 draws to a close, for numerous reasons too complex to set out here in an exhaustive manner. We will first of all cite the outbreak of war between Russia and Ukraine in the first quarter of the year, which has caught the world somewhat off-guard, the consequences of which will undoubtedly be felt for many years to come. In addition to geopolitical and military tensions having reached a high point since the days of the Cold War, the US, various countries of the EU and other allies therefore decided to sanction Moscow via all means at their disposal. One of the most significant of such measures is the virtual short-term cessation of raw materials imports from the giant of the East, of which energy (oil and gas) constitutes the major part. Russia may well have lost major outlets but this is partly offset by higher revenues, due to the higher cost of crude and its derivatives (petrol, diesel etc.), which has had the opposite impact on consumer countries. This at a time where OPEC+ recently announced a significant lowering of production in order to stabilise the crude price (around USD 100 per barrel currently) after years of admittedly less bountiful times. Turning to gas, the situation is proving to be somewhat more critical as winter approaches on the Old Continent. Certain countries - with Germany at the very top of the list – are highly dependant on Russian pipelines and there are precious few alternative sources of supply, for reasons of availability and logistical constraints. For the Old Continent in particular, this means dizzying rises in energy prices threatening the existence of numerous companies and hitting households hard. And more seriously, talk of rationing and even power cuts is no longer taboo, despite high storage levels and hotter than anticipated weather in early autumn appearing to cast a less ominous shadow. All these factors clearly do not augur well for economic dynamism in the developed world, but also for the entire planet. L’économie Mondiale et les marches financiers The Global economy and financial markets

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