Brochure AFCOT 2020

AFCOT 2020 57 après remboursement des intrants (MARI) est en moyenne de 179 000 Francs CFA par hectare, variant selon les campagnes et les régions de production de 70 000 à 250 000 Francs CFA. L’évolution positive de la productivité au champ a été permise par une amélioration des pratiques agricoles, une meilleure maîtrise des coûts de production et une augmentation du prix d’achat du coton-graine. La filière cotonnière est globalement génératrice de richesses et d’emplois en milieu rural. Elle redistribue annuellement près de 50 milliards de franc CFA aux producteurs à titre d’achat de coton graine après remboursement du crédit intrants. En outre, les dispositifs contractuels en vigueurs entre les acteurs permettent d’abonder les comptes opérationnels des groupements de producteurs d’environ 5 milliards de franc CFA/an, à titre de rémunération des activités de campagne agricole, de primes diverses de commercialisation et d’excédents de pesée du coton graine au pont-bascule. En termes d’emplois, le coton génère plus de 12.000 embauches directs incluant 2.000 salariés permanents, 3.000 contrats saisonniers et occasionnels sur les sites industriels et environ 7.000 agents techniques saisonniers des groupements (Agents de suivi, magasiniers, gestionnaires de crédits, gardiens, filles et garçons). Des acteurs historiques et interdépendants La culture du coton a été introduite au Nord-Cameroun au début des années 50, après les bons résultats obtenus des essais variétaux et agronomiques réalisés par l’Institut de recherches du coton et des textiles exotiques (IRCT), et sous l’impulsion de la Compagnie française pour le développement des fibres textiles (CFDT), deux structures françaises. La CFDT géra directement toutes les activités de la filière, de la production du coton graine à la commercialisation, jusqu’à la création de la Société de développement du coton du Cameroun (Sodécoton) en 1974 . De nos jours, la filière cotonnière est structurée autour de deux acteurs directs dont la synergie d’action permet d’apporter aux producteurs un appui-conseil et une organisation de proximité prenant en compte l’ensemble du système de culture basé sur le coton : la Sodécoton d’une part, et la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPC-C) d’autre part. Ces deux entités assurent la gestion et l’organisation générale de la filière, tandis que l’État du Cameroun exerce son pouvoir régalien et régulateur. Par ailleurs, un partenariat de longue date est entretenu avec la recherche agricole pour assurer l’accompagnement technique de la production. La Sodécoton, acteur majeur du développement de la zone cotonnière La Sodécoton a été créée par décret N°74/457 du 10 Mai 1974, pour concrétiser la volonté du gouvernement camerounais de poursuivre l’action de diffusion du coton, et d’affirmer le rôle de cette culture comme locomotive du développement des plaines du Nord-Cameroun. Dans la configuration actionnariale en vigueur, l’État demeure majoritaire avec 59% des parts, suivi de Géocoton avec 30%, et de la SMIC (un privé camerounais) avec 11%. Elle demeure l’unique entreprise du secteur et conserve ainsi le monopole légal sur l’encadrement de la production, l’achat et la transformation du coton-graine, ainsi que sur la commercialisation de la fibre de coton principalement à l’exportation. Elle a par ailleurs l’obligation de la collecte de toute la production annuelle à l’échelle de la zone de production. Elle assure pour le compte de l’État, les missions ayant pour objet la promotion de la production The cotton industry generates income and jobs in rural areas. It redistributes nearly 50 billion CFA francs to producers annually for the purchase of cottonseed after repayment of input credits. The contractual arrangements between the parties also contribute approximately 5 billion CFA francs/year to the operating accounts of groups of producers, as payment for activities in the crop year, variousmarketing premiums and settlement for overweights. In terms of employment, cotton generates over 12,000 direct jobs including 2,000 permanent staff, 3,000 seasonal and temporary contracts on industrial sites, and approximately 7,000 seasonal workers required by the groups (supervisors, storemen, credit managers, security agents, girls and boys). Longstanding and interdependent stakeholders Cotton production was introduced to North Cameroon in the early 1950s following successful varietal and agronomic trials conducted by the Institut de Recherches du Coton et des Textiles Exotiques (IRCT) and spearheaded by the Compagnie Française pour le Développement des Fibres Textiles (CFDT), two French structures. The CFDT directly managed all aspects of the industry, from growing to marketing the cottonseed, and founded Société de Développement du Coton du Cameroun (Sodécoton) in 1974 . The cotton industry is now structured around two direct stakeholders whose synergy of action brings producers support, guidance and a local organization covering the entire cotton-based production system: Sodécoton and the Confédération Nationale des Producteurs de Coton du Cameroun (CNPC-C). The two entities oversee the management and general organization of the industry, whilst the Cameroonian Government exercises its sovereign and regulatory power. They also maintain a longstanding partnership with agricultural research for the technical management of production. Sodécoton, the major contributor to development of the cotton zone Sodécoton was founded by Decree 74/457 of 10 May 1974 to realize the Cameroonian Government’s ambition to increase cotton production and assert its role as the driving force of development in the plains of North Cameroon. The State is the majority shareholder with 59% of shares, followed by Géocoton with 30% and SMIC (a private Cameroonian company) with 11%. It remains the sole company in the sector and so retains the legal monopoly over management of cottonseed production, purchasing and processing, as well as marketing cotton fibre primarily for export. It is also required to collect all the annual production within the production zone. It works on behalf of the State to promote cotton production, and more generally develop the cotton-growing area through: - Providing technical assistance and training to growers, diversifying and supplying the selected seeds, supplying factors of production and recovering their cost; - Buying, storing, transporting and ginning the cottonseed, grading and selling the fibre for export and, to a lesser extent, to local industries and, where necessary, selling the cottonseed; - Running oil mills to maximize the cottonseed through the sale of finished products and by-products, essentially oil and oilcakes (livestock feed) that are consumed locally. Sodécoton is the biggest employer in North Cameroon with approximately 2,000 permanent staff and 3,000 seasonal workers contracted each year. Nationwide, it is the third biggest employer behind the State and the CDC (Cameroon Development Company).

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