Brochure AFCOT 2020

AFCOT 2020 41 certifiées en 2012/2013, et les primes versées pour le coton certifié sont restées à 0,80 TRL/Kg pour les trois dernières saisons. Les agriculteurs se sont vus verser 21 c/lbs (1 lbs = 450 g) en 2017/18, 17 c/lbs en 2018/19 et 14 c/lbs en 2019/20. Le déclin manifeste des subventions versées s’explique par la dévaluation et le fait que le niveau des primes payées en devise TRL est resté le même. Si les subventions jouent un rôle essentiel dans la production de coton, le pays qui produit le plus de coton non OGM dans le monde s’est aussi retrouvé confronté à plusieurs autres difficultés ces dernières années, en raison des modifications des régimes climatiques et de leurs répercussions négatives. Des précipitations sans précédent ont retardé les plantations et ont laissé les sols humides, causant le développement de diverses maladies telles que la peste – une situation difficile et préoccupante pour les agriculteurs lors des saisons cotonnières de 2018/19 et 2019/20. Cette dernière a été particulièrement catastrophique : le pays qui produisait habituellement 8 balles/ha, un rendement considéré comme le plus élevé du monde dans le secteur non OGM et occupant globalement la 5e place, a connu une chute des récoltes qui ont alors été réduites à 5,6 balles/ha, un niveau historique qui n’avait pas été constaté depuis plusieurs décennies. De nombreux facteurs ont contribué à cette production extrêmement faible dans la région sud-est, à commencer par les plantations tardives dues aux précipitations et à l’humidité des sols. Les agriculteurs ont donc été obligés de planter le coton dans ces sols humides, suite à quoi le pays a connu de très fortes variations de températures diurnes pendant la saison estivale. Ces deux conditions ont drastiquement augmenté l’occurrence des maladies chez les plants. Presque toutes les régions du sud-est ont été touchées par des infestations de pucerons du coton à un niveau pandémique, réduisant le taux de feuilles vertes sur les plants et menant par conséquent à une diminution de la photosynthèse. Comme les plants n’ont pas pu bénéficier du taux nécessaire d’hydrates de carbone, les capsules de coton ne se sont pas suffisamment développées et la maturation de la fibre n’a pas pu se faire. Le rendement dans ces régions a donc chuté de 41 %, un niveau record jamais vu auparavant. La campagne cotonnière 2019/20, pour laquelle on s’attendait à récolter 4,2 millions de balles, a finalement affiché une production de 3,25 millions de balles. Il n’a pas encore été démontré que cette situation est le résultat du réchauffement climatique, mais l’instabilité du régime des pluies à laquelle nous sommes confrontés et le fait que les insectes parviennent à s’adapter plus rapidement que les plantes à la hausse des températures pourraient bien avoir un impact négatif beaucoup plus significatif sur les pays produisant du coton non OGM. Quelques raisons clés expliquent que les superficies ensemencées de coton pour 2020/21 ont été réduites de 40 % ; les baisses de rendement majeures de 2019/20 et leurs pertes financières connexes d’une part, et le taux de subventions non déclaré pour la prochaine saison d’autre part. Pour la saison en cours, étant donné qu’une culture rentable est directement liée aux aides gouvernementales, la culture de coton est devenue une activité risquée pour les agriculteurs en raison de l’incertitude à l’égard de la prime qu’ils pourraient recevoir. Comme le montant de la subvention versée au cours des trois dernières années n’est pas seulement resté le même mais a été dévalué de 55 %, ce déclin était inévitable. Ces incertitudes ont créé une réticence des agriculteurs à se lancer dans une culture nécessitant beaucoup d’intrants (main d’œuvre, carburant, produits chimiques, engrais, pesticides, etc.) et impliquant des coûts élevés pour la cueillette manuelle (la Turquie utilise désormais à 80 % du matériel de récolte dans les champs relativement grands). Si l’on ajoute à cela la pandémie du Covid-19 qui a atteint son pic pendant la période d’ensemencement, il n’est pas surprenant de constater que les agriculteurs se sont soils, followed by a very wide diurnal temperature variation during summermonths. Both occurrences have drastically increased diseases in plants. Almost all Southeastern areas had cotton aphid infestation at a pandemic level, causing a reduced amount of green leaves on plants, which in return led to a decreased amount of photosynthesis. As plants were not able to obtain the needed level of carbohydrates, cotton bolls were all underdeveloped and fiber maturation could not take place. As a result, yields in these areas dropped by 41%, a record level never seen before. The 2019-2020 cotton season where a 4.2 Million Bale crop was expected, actualized with 3.25 Million bales. Can all this be considered as a global warming effect is yet to be seen, but the fact we are facing unstable rain patterns and that insects can adapt to rising temperatures more rapidly than plants, can well have much more negative impacts to Non-GMO cotton producing countries. Few key reasons for the 40% decline in cotton planted areas for 2020- 2021 season is related to; major yield drops of 2019-2020 with its associated financial losses, as well as, the undeclared subsidy level for the coming season. As making a profitable crop is directly linked to governmental support, for the current season, cotton became a risky commodity to plant for farmers caused by uncertainly of the premium they would be receiving. As the amount of subsidy paid during the past three years not only remained unchanged but also got devalued

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