Brochure AFCOT 2020

34 AFCOT 2020 volumes susceptibles d’influencer le marché. Cette annonce a été faite au moment où l’Indice enregistrait son plus haut niveau pour la saison, à savoir un peu plus de 80 cents par livre. Mais à peine l’accord signé, les prémices de la pandémie de Covid-19 ont donné lieu à des événements qui allaient plonger le marché mondial du coton dans une situation de chaos sans précédent dans les mémoires. Les mesures de santé publique mises en place ont entraîné la fermeture des filatures, tandis que l’effondrement brutalde la demandededétail sur les principaux marchés mettait les chaînes d’approvisionnement quasiment à l’arrêt. Les commandes d’exportations de vêtements ont été annulées, les filateurs ont cherché à reporter les expéditions de coton brut et les lettres de crédit n’ont pas été émises. À la fin de la saison 2019/20, Cotton Outlook estimait que la consommation mondiale pour la saison passée avait chuté en- deçà des 22 millions de tonnes , bien loin des 27 millions cités plus haut. La pandémie est donc à l’origine du troisième grand choc - assurément le plus sévère - de la consommation mondiale de coton au 21e siècle. Les deux précédents replis majeurs remontent à la saison 2008/09, marquée par la crise financière mondiale, et au lendemain de la campagne cotonnière 2010/11 caractérisée par des cours record et une extrême volatilité. La production mondiale de coton n’a toutefois été que peu affectée par la pandémie. Dans l’hémisphère nord la récolte avait été faite, tandis que les plants étaient déjà en terre dans l’hémisphère sud, lorsque la pandémie a débuté (le Brésil s’apprête à enregistrer un nouveau record en 2019/20, avec plus de 2,9 millions de tonnes produites). Par conséquent, l’équilibre entre l’offre et la demande mondiales a été rompu et on estime à 3,9 millions de tonnes l’augmentation des stocks mondiaux en fin de saison. L’optimisme consécutif à la phase 1 de l’accord commercial ayant été éclipsé par les prévisions sur l’impact probable de la pandémie, les coursmondiaux ont commencé à s’effondrer. Au début avril, l’IndiceA avait chuté en dessous de 60 cents par livre, après une perte de plus de 26 % de sa valeur en à peine deux mois et demi. Aussi surprenant que cela puisse peut-être paraître, une reprise progressive et partielle s’est ensuite dessinée et, à la mi-septembre, l’indice était remonté à près de 70 cents par livre. La relance a été impulsée par le marché à terme de New York, sous l’influence de deux principaux facteurs. À l’échelle macro-économique, la politique monétaire adoptée par la Réserve fédérale des États-Unis, dont l’exemple sera suivi par les banques centrales du monde entier, reposait sur l’injection massive de liquidités dans l’économie. Son premier effet a été d’arrêter puis d’inverser la spirale baissière des cours des actions et d’autres actifs financiers. Les marchés à terme des produits agricoles, dont le coton, ont suivi la trajectoire haussière. En second lieu, la Chine a commencé à se conformer sérieusement aux engagements pris lors de la phase 1 de l’accord commercial, reléguée au second plan dans le contexte de la crise causée par la pandémie de Covid-19. Les statistiques hebdomadaires des exportations américaines ont fait apparaître un volume substantiel de ventes destinées à la Chine et provenant en grande partie de diverses entreprises publiques. De janvier à début septembre, la Chine a importé, d’après l’USDA, plus de quatre millions de balles courantes (915 000 tonnes environ) de coton Upland, un résultat seulement très légèrement atténué par des annulations ponctuelles. Even as the signatures were made, however, the emergence of Covid-19 saw events begin to unfold that would send the international cotton market into a state of chaos unprecedented in living memory. Measures to protect public health caused the closure of spinning mills, while the sudden collapse of retail demand in major markets prompted the near paralysis of supply chains. Garment export orders were cancelled, spinners sought to defer raw cotton shipments, and Letters of Credit were unopened. By the end of 2019/20, Cotton Outlook’s estimate of world consumption during that season had fallen below 22 million tonnes – the 27 million referred to above by now a distant memory. The Covid pandemic has thus caused the third major shock to global cotton consumption of the 21st century and undoubtedly the most severe. The two previous sharp downturns occurred in 2008/09 as a result of the global financial crisis, then in the aftermath of the record world prices and extreme volatility that characterised the 2010/11 cotton season. World cotton production, however, was barely affected by the pandemic. At its onset, crops in the Northern Hemisphere had been harvested and those in the Southern Hemisphere had already been planted (production in Brazil would reach a new record in 2019/20 at over 2.9 million tonnes). As a result, the equilibrium of world supply and demand was destroyed, and world stocks at the end of the season rose by an estimated 3.9 million tonnes. As the scale of the pandemic’s likely impact eclipsed any optimism associated with the Phase One agreement, the collapse ofworld prices began. By earlyApril, the A Index had fallen below 60.00 cents per lb, having lost over 26 percent of its value in just two and a half months. But surprisingly perhaps there followed a period of gradual and partial recovery. By mid-September the Index had recovered to around 70.00 cents per lb. The New York futures market led the recovery under the influence of two principal factors. At the macro-economic level, the monetary policy adopted by the US Federal Reserve and emulated by central banks around the world involved the injection of huge sums of money into the economy. This served first to arrest then to reverse the downward spiral of share prices and those of other financial assets. Commodity futures, including cotton, followed the upward trajectory. Secondly, China began to comply in earnest with commitments made under the Phase One agreement, which had almost been overlooked amidst the acute disruption caused by the Covid pandemic. Weekly US export statistics featured substantial sales destined for China, widely attributed to various state-owned entities. From January to early September, USDA reported the purchase by China of over four million running bales (about 915,000 tonnes) of US upland cotton, only slightly offset by intermittent cancellations. The rise of futures, however, was not fully replicated in the global market for physical cotton, and the recovery of prices for non-US growths was far less pronounced. For origins such as Brazil and India, as well as for African Franc Zone producers, the imbalance of supply and demand caused a significant erosion of basis relative to NewYork futures. Between early April and the end of the 2019/20 season, the December contract gained 24 percent in value whereas the increase of the Cotlook A Index, which reflects physical offering rates for a basket of origins, was less than 13 percent.

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